BALESTRA

Spectacle de fin d’études
34ème promotion 22/23

30 juin, 1er et 2 juillet

Site de la Cie Rasposo – Moroges (71)

 

Infos et réservations auprès des trois Scène Nationales du département de Saône-et-Loire qui co-accueillent le spectacle : l’Espace des Arts, L’Arc et le Théâtre de Macon

Retrouvez l’intégralité de la tournée sur le site du CNAC

Balestra, c’est le bond en avant de ces quatorze étudiants vers leur futur poétique, leur monde à construire.

La balestra est une attaque d’escrime qui provoque un changement de rythme destiné à briser une longue mise en tension.

Le réveil de cette génération est une éclosion traduisant à la fois leur rage et le poids qu’ils portent au milieu d’un accablement généralisé, mais surtout leurs soulèvements en réaction à un monde nourricier qu’on leur livre en équilibre. Ils auront l’audace de l’espoir permis d’une « genèse qui leur appartient ».

Marie Molliens

« En rencontrant les étudiants de la 34ème promotion du CNAC pour la première fois, je me suis trouvée face à une promotion tellement soudée et intègre, que le principe du collectif était requis. Pas d’individualité prenant plus de place que les autres. Tous à leur place et à l’écoute de l’autre, dans une bienveillance absolue.

Je me suis retrouvée aussi face à une génération, une jeunesse, soucieuse, consciente, lucide et presque triste. J’ai pensé tout de suite que c ‘était là le point de départ du spectacle : quel est donc l’espoir possible de cette génération, qu’est ce qui les poussent à aller vers leur « devenir »?

Je voulais parler de printemps avec eux, ils m’ont fait comprendre que leur printemps ne ressemble pas au notre, qu’il est moins doux, qu’il est rugueux, voir même terriblement terrifiant pour certains.

C’est donc face à cette jeunesse qui espère une « Balestra », un changement de rythme pour pouvoir imaginer leur futur, que j’ai commencé à écrire.

J’ai alors axé l’écriture autour de :

  • la libération des corps et des esprits aux prises avec la standardisation
  • Le soleil, écrasant qui décidera de leur sort
  • les tentatives de soulèvements, la révolte impuissante, même par les armes
  • la nécessité de laver le monde
  • le retour à l’archaïsme, au sacré, la connexion à la spiritualité

Nous avons donc posé ces postulats de départ, avec Jacques Allaire avec qui j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler:

Le chapiteau est troué
La lumière est trouée
Le son est troué
La mémoire est trouée

Il n’y a jamais de confort des corps
Il n’y a pas d’organisation du corps musical
Il n’y a pas de cris, que des souffles et des râles, une respiration qui se libère.
Il n’y a pas de « jeu théâtral », il n’y a que des présences et des actes.
Il n’y a pas de relation directe avec le spectateur, il n’y a pas de spectateurs
Il n’y a pas de coulisse.

J’espère avoir réussi à immerger les étudiants dans le cirque-théâtre de Rasposo.

Ce n’est pas chose facile, les interprètes de la compagnie sont souvent imprégnés du travail depuis de longues années pour le porter justement en piste. Là, j’avais affaire à de jeunes interprètes à peine sortis de l’œuf, où beaucoup de choses restent à apprendre.

L’essentiel du travail a été de les emmener vers une présence totale, un jeu organique et dense, une physicalité sans compromis, une pensée du spectacle omniprésente tellement forte que le public puisse y ressentir de manière la plus directe possible, une émotion, une sensation, une vibration ou une déflagration.

J’ai essayé aussi de leur faire comprendre mon intérêt pour l’ambigüité, la possibilité d’une lecture à plusieurs strates, mon gout pour le flou, la volonté de perdre le spectateur pour qu’il s’abandonne et que cela passe par ses sens et non par sa réflexion consciente.

J’ai travaillé à les rendre exigent dans la technique pure de leur discipline (bien que étant une promotion « covid »). C’est-à-dire qu’ils acceptent de laisser voir un geste de cirque puissant pour que l’onde nerveuse de la prise de risque atteigne le spectateur organiquement.

Je remercie les étudiants de la 34eme promotion pour leur confiance et l’équipe technique du CNAC pour son professionnalisme. »

Marie Mollliens

ÉQUIPE

Écriture, mise en scène, lumière
Marie Molliens /Cie Rasposo

Assistants à la mise en scène
Robin Auneau, Fanny Molliens

Contributeur
Guy Périlhou

Regard chorégraphique
Milan Hérich

Conseiller artistique
Jacques Allaire

Création musicale
Eric Bijon

Création sonore
Fabrice Laureau

Création costume
Solenne Capmas assistée de Madeleine Davies

Assistant création lumière
Théau Meyer

Régisseuses animalières
Silène Martinez ou Aline Revilla

Régie générale
Julien Mugica

Régie plateau
Guillaume Bes

Régie lumière
Vincent Griffaut ou Laura Molitor

Régie son
Gregory Adoir

Avec
Noa Aubry, Alice Binando, Tomas Denis, Jef Everaert, Yannis Gilbert, Julien Ladenburger, Marisol Lucht, Elena Mengoni, Niels Mertens, Carolina Moreira Dos Santos, Matiss Nourly, Pauline Olivier De Sardan, Thales Peetermans, Tiemen Praats

Production
CNAC

Crédit photo
Christophe Raynaud de Lage

La revue de Presse
Courriers des spectateurs