J’ai ferraillé dur pour obtenir les places à Sarrebourg, mais dieu que ça valait le coup !
Quelle est cette formidable machine que vous avez inventé là ?

Sans aucune prédisposition nécessaire, on embarque avec vous, avec le délice d’être pour un instant plus qu’un public, d’être avec vous dans l’aventure. Votre ” mama ” m’aurait demandé d’éplucher ses légumes pour la soupe que je l’aurais fait avec bonheur ! Pépé aurait pu raconter une histoire, mais le spectacle n’est-il pas l’histoire de sa vie sans cesse recommencée ?

Tout n’était que poésie, féerie, semblait si facile, et pourtant on mesure les heures de travail de votre ange blond et de ses prétendants.
J’ai voyagé, j’ai rajeuni, j’ai ressenti, j’ai été vivant pendant ces heures rares qui transforment un quotidien en un 14 juillet !

Depuis, vous êtes repartis, vous avez repris la route vers un ailleurs qui n’appartient qu’à vous. Quant aux images que vous avez imprimé dans ma tête, je les garde précieusement, et celles-ci n’appartiennent qu’à moi, grâce à vous !

Vous m’avez conquis ! Et comme ces gens dont on croise le regard dans un train ou un aéroport et qu’on ne reverra jamais, comme un chauffeur de taxi à qui l’on peut tout dire, votre nom, ” Rasposo ” est ce qu’il nous reste, nom si évocateur mais qui vous garde au fond individuellement anonymes de ces gens qui auraient tant voulu vous toucher du doigt quand vous les avez touchés au cœur.

A très bientôt j’espère…A Elbeuf pour sur ! “

Hugues Chasselin
Vendredi 28 juillet 2006 Sarrebourg
Festival “la Sarre à Contes”