Le dernier né des merveilleux spectacles de la Cie Rasposo touche au sublime, et à l’Art Total : plus encore que du Cirque, que du Spectacle Vivant, tous les arts sont convoqués ici !

Le dernier né des merveilleux spectacles de la Cie Rasposo touche au sublime, et à l’Art Total : plus encore que du Cirque, que du Spectacle Vivant, tous les arts sont convoqués ici ! Des “tableaux”d’une beauté plastique renversante (ici Klimt, là Gustave Moreau), des références et des ambiances musicales ou cinématographiques qui nous plongent immédiatement en état d’hyper-sensitivité, des personnages hiératiques (et carnassiers) un faune Pasolinien passé par Berlin et au dégingandé de Morissey et trois grâces absolues, Marie Molliens ayant trouvé  l’impossible, des jeunes femmes de son exacte valeur et aussi précieuse qu’elle, à la présence magnétique : il faut les voir se déplacer par trois lors de la rencontre avec le tout aussi talentueux Serge Lazar, comme une hydre, comme un seul corps à trois têtes, animales, archaïques.
Et la virtuosité des numéros (on en oublierait que nous sommes au cirque!), fluides, gracieux, époustouflants ne fait que porter la passion des  sentiments encore plus haut, plus loin, pour se réveiller soudain hagards, vidés, mais totalement éblouis. A voir absolument, au Domaine d’Ô jusqu’au 12 juin.

Jeanne Brouix Bréchet
1er janvier 2016